vendredi 1 février 2008

The Making of Sgt Pepper


Dans ce documentaire de 45 min, produit en 1992 par Walt Disney (sic), on apprend pêle-mêle que McCartney rêvait d’écrire pour Sinatra, que le sigle de EMI apparaissait sur chaque feuille de PQ du studio Abbey Road, que Penny Lane est inspiré du 2e concerto Brandebourgeois de Bach, que Phil Collins trouve que Ringo joue bien de la batterie, que Brian Wilson a bien été complètement cintré, que Ringo a appris à jouer aux échec durant les séances d’enregistrement, que Paul, à l’inverse de tout le monde, enregistre sa piste de basse à la toute fin, que Ravi Shankar parle anglais avec un accent pas possible, que les Beatles étaient les types les plus mal sapés du monde en 1992 et enfin que George Martin est fatigant, fatigant... Eat the document !
Pour visionner la vidéo cliquer sur le lien suivant :
http://www.beatlestube.net/making_of_sgt_pepper.php

mardi 29 janvier 2008

A Day In The Life Of Multitracks


Chef-d’œuvre dans le chef-d’œuvre, « A Day In The Life » est la quintessence de l’association Lennon-McCartney. Gigantesque cathédrale dont la démesure n’a d’égal que le génie de ses géniteurs, cette composition défie toutes les lois, celles de la musique, du studio mais aussi de l’apesanteur. Le résultat est stupéfiant. Symphonie pop en trois mouvements, « A Day In The Life » ne s’explique pas. Si l’écoute des pistes séparées permet de lever partiellement le voile qui entoure ce mille-feuilles sonore, le mystère reste néanmoins entier. Comment George Martin est-il parvenu à faire tenir sur quatre pistes cet OVNI ? Seule certitude : jamais les Beatles n’ont été si inspirés, tant dans la composition que dans l’exécution de leur musique.

lundi 21 janvier 2008

Dennis With A Little Help From His Brothers


With A Little Help From My Friends, chanson pour batteur ? S’il on oublie le batteur de tympans Joe Cocker qui aurait été bien inspiré de s’entourer d’amis lui, de vrais j’entends, cette hypothèse se vérifie, au moins une fois. Pas rancunier (on raconte que Brian Wilson a définitivement abandonné son chef-d’œuvre Smile après avoir entendu McCartney lui jouer quelques titres qui apparaîtront quelques mois plus tard sur Sgt Pepper), la fratrie Wilson, entourée du copain-toujours-dans-le-coin Al Jardin et de l’odieux Mike Love, enregistrera sa propre version, longtemps restée confidentielle. Le résultat est proprement stupéfiant. Le lead est confié à Dennis, beau gosse et batteur solaire du groupe, soutenu par des chœurs somptueux et une orchestration minimale. A notre connaissance, Keith Moon n’a pas repris cette chanson. Ce fan de surf music qui a repris, aux fûts et au chant, le Barbara Ann des Beach Boys sur une face B des Who, aurait sans aucun doute envoyé cet hymne sur la face cachée de la lune. A coup de dynamite.
So let me introduce to you, the one and only Dennis Wilson.

With A Little Help From Multitracks


Si Pete Best est sans doute l’homme qui connu l’un des destins les plus tragiques du XXe siècle, Ringo Starr est quant à lui l’un des plus chanceux. A Liverpool, ça ne tient qu’à un fil : les trois autres Beatles ont préféré la grosse patate du second à la gluante banane du premier. Chanceux, Ringo ne l’est pas qu’un peu quand on sait qu’il compte parmi ses amis deux types bien qui s’y connaissent en matière de songwriting façon tube intemporel. Une basse indomptable (piste 1), une rythmique d'une efficacité redoutable (piste 2), des c(h)œurs purs et aériens (pistes 3 et 4) et des paroles en forme de questions-réponses : en ciselant ce petit bijou, la paire Lennon-McCartney ne s’est pas moquée du monde, ni de leur meilleur ami. Quoique... quand on sait qu’à l’origine les premières paroles étaient : " What would you say if I sang out of tune / Would you throw potatoes on me ? " Des patates sur Ringo ? Pour quoi faire ?

dimanche 20 janvier 2008

Sgt Pepper Multitracks


Chef-d’œuvre toutes catégories, Sgt Pepper est aussi un véritable tour de force technologique. Enregistré sur une antique console 4 pistes, les quatre Beatles et George Martin ont dû rivaliser de génie pour dépasser cet handicap et toutes les contraintes inhérentes à cette technique d’enregistrement. Ecouté jusqu’à l’usure du vinyle (voire de l’œil optique du lecteur CD), réécouté à l’endroit, à l’envers, disséqué, Sgt Pepper n’a pas fini d’assommer ses concurrents. Soucieux de la libre concurrence et à l’adresse de ces derniers, Caine is Carter s’est procuré les pistes de quatre titres dont les pistes peuvent être écoutées séparément les unes des autres. Rare sont ceux qui ont eu ce privilège. Aujourd’hui, primus inter pares, le morceau d’ouverture et incarnation du concept, le stylé Sgt Pepper’s Lonely Hearts Club Band, hurlé d’une voix de maître par un Paul McCartney au sommet de son art. A splendid time is guaranted for all !